30 avril 2007

mai amer pour l'américain (auto-proclamé)

Le Tsar Nicolas n'aime pas le souvenir de Mai 68, il n'aime guère ce qui pourrait avoir un parfum de liberté. Quand il parle de de Gaulle, c'est rarement de la Résistance qu'il parle, vous avez remarqué ? Mais Hier à propos de mai 68, il s'est dépassé.
Extrait du Monde.fr :
Les héritiers de mai 1968 sont même responsables, selon Nicolas Sarkozy, de la "dérive du capitalisme financier". "La contestation de tous les repères éthiques a préparé le terrain des parachutes dorés et des patrons-voyous." (sic)
"Je ne serai pas le candidat des médias, des appareils, des sectarismes, des intérêts partisans", a-t-il lancé.(Est-ce que même à droite quelqu'un peut croire cela à part Jean Reno, Johnny Hallyday, Christian Clavier,Jean-Marie Bigard, Enrico Macias,Alain Prost et cette pomme de Glucksmann...?)

28 avril 2007

Une marche silencieuse partira de l'Ecole Montesquieu, (quartier du Port à l'Anglais à Vitry sur Seine) à 12h15, ce samedi 28 avril, en soutien à Hassan et à sa famille et à la mémoire de Mélanie, Jeremy, Najette et de leur maman Karine.
site de la mairie

26 avril 2007

l'horreur

"Une mère et ses trois enfants, âgés de 3, 5 et 6 ans, ont été brûlés vifs mercredi dans l'incendie de leur petit pavillon de banlieue parisienne, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), un drame découvert par leur père et dont l'origine est a priori accidentelle."
C'est ce que dit la dépêche de l'AFP d'hier soir. Et il n'y a, sans doute, pas grand chose à ajouter. Il faisait très beau, il n'y avait pas de vent, la rue était déserte, parfaitement silencieuse. J'étais à quelques mètres quand j'ai vu des flammes s'élever tout d'un coup à plus de quatre mètres de haut devant moi. Je n'ai entendu ni cris, ni explosion. C'était irréel. J'ai avancé vers l'arrière de la maison mais il était déjà totalement impossible de passer. C'était un mercredi, j'ai eu le temps de penser que les enfants n'étaient pas à l'école. Et puis les pompiers sont arrivés. C'était l'enfer et je n'ai rien pu faire. Ils étaient mes voisins.

25 avril 2007

alors donc ce dimanche passé, nous allâmes voter

Ce fut un beau dimanche. Les Français votèrent en masse. Je trouve même trois autres motifs de satisfaction. Le premier est moins anecdotique qu'il ne semble : les vives critiques des machines à voter dans la fumée traduisent un attachement aux formes visibles de la démocratie représentative bien sympathique. Secundo : les trois candidats de tête ne sont pas des moitiés d'Européens (même s'ils furent discrets sur ce point). Enfin, pour moi qui suis jeune depuis très longtemps, il me semble qu'avoir comme candidats au deuxième tour : le fils divorcé d'un immigré d'Europe centrale et d'une Séfarade (convertie, il est vrai), bref un "Métèque" et une femme, bref une "femme", mère de famille mais même pas mariée, c'est extraordinaire. Cela traduit une évolution des moeurs impensable il y a encore dix ans. Je me sens mieux rien que d'y penser et qu'on ne me dise pas que 68 n'y est pour rien...

21 avril 2007

tartufes

N'est-il pas criminel de la part de beaucoup nos candidats de laisser imaginer que l'on pourrait s'opposer à la mondialisation ? Voilà qui les dispense de prévenir ou gérer les conséquences. Il suffit de dire : c'est injuste ! Et ces gens seraient des politiques, des gens d'action... Ceux qui se prétendent "de gauche" n'avaient jadis jamais un mot pour les nations misérables, maintenant que la mondialisation a permis à certaines d'entre elles de passer de misérables à pauvres, voici que flairant la concurrence, nos bons apôtres, prétendument de gauche je le répète, hurlent aux méfaits des "délocalisations provoquées par la mondialisation" !

20 avril 2007

en finir avec le terrorisme soi-disant "écologique"

Puisqu'il ne circule que quelques citations tronquées, je vous offre un large extrait de la réponse du président tchèque Vaclav Klaus au Congrès américain concernant le réchauffement climatique. Si vous souhaitez lire le texte entier, il est accessible sur son blog en anglais, tchèque, allemand ou italien.
The – so called – climate change and especially man-made climate change has become one of the most dangerous arguments aimed at distorting human efforts and public policies in the whole world.(…) My ambition is not to bring additional arguments to the scientific climatological debate about this phenomenon. I am as someone who lived under communism for most of my life I feel obliged to say that the biggest threat to freedom, democracy, the market economy and prosperity at the beginning of the 21st century is not communism or its various softer variants. Communism was replaced by the threat of ambitious environmentalism. This ideology preaches earth and nature and under the slogans of their protection – similarly to the old Marxists – wants to replace the free and spontaneous evolution of mankind by a sort of central (now global) planning of the whole world. convinced, however, that up to now this scientific debate has not been deep and serious enough and has not provided sufficient basis for the policymakers’ reaction. The environmentalists consider their ideas and arguments to be an undisputable truth and use sophisticated methods of media manipulation and PR campaigns to exert pressure on policymakers to achieve their goals. Their argumentation is based on the spreading of fear and panic by declaring the future of the world to be under serious threat. In such an atmosphere they continue pushing policymakers to adopt illiberal measures, impose arbitrary limits, regulations, prohibitions, and restrictions on everyday human activities and make people subject to omnipotent bureaucratic decision-making.(…)
The environmentalist paradigm of thinking is absolutely static. They neglect the fact that both nature and human society are in a process of permanent change, that there is and has been no ideal state of the world as regards natural conditions, climate, distribution of species on earth, etc. They neglect the fact that the climate has been changing fundamentally throughout the existence of our planet and that there are proofs of substantial climate fluctuations even in known and documented history. Their reasoning is based on historically short and incomplete observations and data series which cannot justify the catastrophic conclusions they draw. They neglect the complexity of factors that determine the evolution of the climate and blame contemporary mankind and the whole industrial civilization for being the decisive factors responsible for climate change and other environmental risks.
21 mars 2007

18 avril 2007

les morts ne coûtent rien

Dimanche soir, nous regardâmes en famille le beau film de Marc Rothemund : Sophie Scholl, les derniers jours. On sait que cette jeune étudiante fut décapitée, ainsi que son frère et d'autres pour avoir en 1943 jeté des tracs appelant à cesser la guerre dans les locaux de l'université de Munich. Le hasard fait que le mercredi précédent, Arte avait programmé un reportage sur un diplomate allemand : Fritz Kolbe qui durant toute la guerre fournit des renseignements remarquables aux Alliés. Informations concernant les mouvements de troupes aussi bien que les camps d'extermination. Sophie Scholl est considérée comme la figure même de la résistance aux Nazis par les Allemands. Fritz Kolbe n'a jamais été mentionné comme résistant et ne fut même pas réintégré dans ses fonctions car il reste un traître. A ma connaissance seul Joschka Fischer a exprimé un avis contraire.
On comprend bien que pour les Allemands d'après guerre, Sophie Scholl soit exemplaire : si l'on courrait le risque d'être décapité pour avoir seulement distribué des tracts, on comprend qu'il y ait eu si peu de résistants ! Fritz Kolbe est tout le contraire : son existence démontre que n'importe quel fonctionnaire pouvait désobéir, refuser la monstruosité nazie et survivre. On préféra donc réintégrer aux Affaires Étrangères d'excellents fonctionnaires nazis !
Hier, on commémorait la Shoah en Israël. J'apprends à cette occasion (journal Le Monde daté d'aujourd'hui) que parmi les 240 000 rescapés, 70% ne perçoivent aucune pension pour leur déportation et que le tiers d'entre eux sont sous le seuil de pauvreté.
Vous voyez où je veux en venir, les morts sont utiles et ne coûtent rien. Si vous survivez vous êtes, pour l'Etat inutiles, et même parfois dangereux.

15 avril 2007

la France et le reste du monde

Aux élections présidentielles nous avons douze candidats. La moitié d'extrème-gauche ou droite. Plus précisément il y a quatre marxistes dont trois trotskistes! Quatre défenseurs du monde rural. Cinq partisans à tout crin de la défense de l'identité nationale patriotique. Trois écologistes déclarés, tous les autres prétendant l'être, sauf un. Un candidat ne connaissant que Neuilly sur Seine. Trois partisans de l'Europe mais très discrets sur le sujet.75 % d'anti-européens déclarés! Aucun libéral, ni économique, ni politique. 75 % d'anti-libéraux déclarés! Ailleurs on se moque...

14 avril 2007

le goût de l'eau de Vichy

Une formule du programme de Mme Royal affirme : "pour travailler tous". C'est curieux, autrefois la gauche espérait "du travail pour tous". Bref, l'égalité de droit, la possibilité pour tous de travailler, sans faire du travail le point ultime de nos espérances. La nouvelle formule, loin d'être anodine, laisse penser qu'il y a des feignants à mettre au travail. Elle est écrite pour être comprise dans ce sens, d'ailleurs le sieur Sarkozy l'a utilisée également. Voilà pour le travail, pour la famille, c'est un peu plus loin dans le texte. La patrie ? Nous avons eu le couplet sur le drapeau. Mais Mme Royal ne fait pas cavalier seule, écoutez bien les Bayrou, les Sarko, les ruraux et les écolos ! Tous nous servent de l'eau de Vichy.

07 avril 2007

le monde change

Je crois avoir été injuste avec les journalistes (pris globalement de surcroît) dans mon billet précédent. Quand la politique est devenue de la communication, c'est-à-dire de la pub, ils n'ont guère de chances de pouvoir élever le débat. On me dit que jamais les Français ne se sont autant intéressés aux élections. Ah oui ? Ne se rendent donc pas compte qu'en nous parlant de la France, de son identité, de ses valeurs (sans préciser !) en nous abreuvant de nostalgie à la guimauve,en nous soûlant de peur, une fois l'insécurité, une fois le réchauffement, les candidats se foutent de notre gueule ? Même qu'ils méprisent le peuple, car enfin eux, ils parcourent la terre en tout sens, ils sont de ce monde-ci, ils sont "globalisés" (enfin, j'espère...) et ils croient en l'avenir, le leur, au moins! J'aimerai les entendre parler du monde et dire une fois qu'il change et qu'il est toujours beau pour un vivant de le regarder changer.

04 avril 2007

l'odeur et le bruit médiatique

Je viens de lire cette phrase extraordinaire : "le thème de l'insécurité s'invite dans la campagne". Quelle tartufferie !Les "thèmes" ne viennent pas tous seuls et les candidats aimeraient peut-être parler des affaires du monde. Mais si j'en crois ce que j'entends dire, la mondialisation, ce ne sont que des "délocalisations", terme extraordinaire non ?, les étrangers ne sont qu'immigrants envahisseurs à repousser, ou bien clandestins à exploiter ou encore "sans-papiers" (encore un mot faramineux) à pourchasser. Et attention la menace est dans les "quartiers" où la police n'ose plus entrer (sic). L'Europe n'est qu'un machin bureaucratique qui veut décider à notre place et nous étrangle. Quand au drapeau tricolore et à la Marseillaise... Oh ! Oh ! Il y a quelqu'un à qui confier les affaires de la France dans le monde ? Ce pays, riche, plutôt bien portant où les trains arrivent à l'heure et où l'on fait des enfants est malade dans sa tête pour se laisser bercer par de si abjectes conneries. Je vais vous dire mon sentiment : ça pue !