05 mars 2005

oublieux

Nous ne devons pas oublier la destruction des Juifs d'Europe par les Nazis et leurs inféodés.
Soit, mais parfois le choix des mots pour le dire est étrange. Les Américains aiment le mot "holocauste" qui désigne un sacrifice hébraïque. Scandaleuse inversion de sens : les Nazis auraient eu une pratique biblique. En France depuis qu'un film admirable est sorti on parle de "shoah", en hébreu (toujours), cela désigne une catastrophe naturelle. Naturelle, vraiment ?
Nos ministres français aiment parler de "devoir de mémoire". Voici une belle stupidité. D'abord la mémoire des peuples ne se contrôle pas plus que celle des individus. Enfin pourquoi doit-on se souvenir ? Pour être ému,… pas seulement. Il est important de ne pas recommencer. Et pour cela il faut faire appel non à l'émotion de la mémoire mais à l'intelligence. Le seul devoir est de comprendre. Faire de l'histoire nous permet d'avancer dans la compréhension d'une catastrophe qu'il est trop facile de décréter incompréhensible. Opposons donc la raison de l'histoire à l'émotion indicible de la mémoire. Ceci nous permettra au passage de ne pas oublier d'autres sacrifiés rarement évoqués, on parle souvent des homosexuels et des Tziganes, qui se souvient que les Allemands noirs venus des anciennes colonies furent exterminés ?
Ce n'est pas faire injure que de replacer la destruction des Juifs d'Europe dans un contexte, c'est ne pas capituler.

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