11 février 2006

socialisé

Je me souviens d’une jeune femme de mon enfance. Veuve de guerre, elle disait à son fils turbulent : si ton père voyait cela, il serait furieux contre toi. Nous étions horrifiés par l’appel à ce père défunt. Mais j’ai connu depuis des « mères célibataires » dirent, en parlant, de leur enfant : « je n’ai que lui ». Elles développent un amour exclusif où le père et même l’homme n’a pas sa place. Ce sont elles qui m’ont fait comprendre que la première avait raison. Car enfin si vous n’êtes élevé que par un parent, vous ne connaissez que l’amour et la haine ; j’aime, je n’aime pas. J’embrasse ou je cogne. Pour apprendre à vivre en société, pour sortir de cette sauvagerie, il faut être trois : moi, ma mère et la loi. Le père est l’apprentissage de la loi, de la vie sociale. Le binaire est simpliste, la société est complexe, elle commence à trois, même si le troisième est mythique.
Pour grandir il faut "tuer" le père, non ? Pour cela, il en faut un ou quoique ce soit qui remplace.

03 février 2006

caricaturé

Je suis fasciné par les miracles de la mondialisation. Le 1er février 2006 des femmes yéménites illettrées descendent spontanément dans la rue avec des pancartes en anglais pour protester contre ce qu’elles viennent de voir dans un quotidien régional danois de septembre 2005 ! Fabuleux !
Bon, en Palestine, c'est le Fatha qui manifeste, le Hamas se tait. Au Liban, ce sont les pro-syriens,en Egypte les Frères musulmans (victimes des Syriens), en Afghanistan, les amis des Talibans, en Iran un pouvoir incertain dont les affidés s'en prennent en même temps à l'autorité de contrôle nucléaire, etc, etc... C'est assez clair. La masse des Musulmans n'aiment pas ces fauteurs de trouble. Mais je le demande à mes amis musulmans : ces caricatures, est-ce le fêtu qui a brisé le dos du chameau ?