24 décembre 2006

Joyeux Noël aux gens de bonne volonté

Jeudi matin, un collégien est, selon quelques médias, roué de coups par des camarades. Il décédera quelques heures plus tard. C’est alors que les responsables politiques et syndicaux commencent à s’emparer de l’affaire, chacun s’efforçant de jeter de l’huile sur le feu. Dès jeudi soir, selon le journal Le Monde qui décrit un « emballement politique », le PS "exprime son inquiétude face à une montée endémique de la violence, dont la gravité n'a pas été prise en considération et qui n'entraîne pas à ce jour la mobilisation générale indispensable". Une responsable du SNES-FSU déplore que les enseignants du collège concerné n'aient pas obtenu les "moyens supplémentaires" qu'ils demandaient. Le président de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, assure que le décès de Carl témoigne d'"un gros problème de vigilance et d'encadrement". Le vendredi matin, la FCPE exprime son refus que « la sécurité des enfants soit sacrifiée par des économies de bout de chandelle ». En déplacement en Namibie, Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale fait savoir qu'il prône la "tolérance zéro qui doit s'appliquer contre toutes les formes de violence, y compris verbale". Jean-Marie Le Pen, assure lui que le décès du collégien "doit faire prendre conscience aux Français de la gravité de la situation et de l'impéritie des gouvernants". Ségolène Royal, affirme que, "lorsqu'il y a un drame aussi atroce, il faut clairement et fermement redire les choses" : "Il faut renforcer la présence adulte, dans les collèges ».François Bayrou, enfin, qui à l’heure où il parle sait sans doute la vérité déclare «en fait, il est mort de peur, sous les coups qui le frappaient".
La vérité pour la connaître, il fallait attendre les résultats de l’enquête qui ne fut pas longue. Il y a eu une bagarre banale, comme il y en a chaque jour dans chaque collège et un enfant qui présentait une malformation cardiaque grave en est malheureusement décédé. Les deux autres enfants sont « traumatisés » selon le procureur. Quel besoin avons-nous d’être dirigé par des histrions gouvernés par leurs émotions, aptes à se saisir de n’importe quel fait divers pour aller titiller nos angoisses ? N’ont-ils pas de nerfs ? Ou bien ne connaissent-ils que la manipulation ?
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