17 mars 2008

in memoriam Lazare Ponticelli

Lazare Ponticelli, dernier "poilu" de la "Grande Guerre" était un voisin et il était venu dans l'école de nos enfants. Son histoire d'émigré illettré était exemplaire. Son message était simple : "ne faites pas la guerre !". Il le disait tout le temps aux enfants. A la fin je crois qu'il s'est fait avoir, car accepter un hommage d'Etat, même sobre, c'était être assuré de la présence de sabreurs en uniforme et va-t-en-guerre (qui ne font qu'y envoyer les autres), d'un président de la République en mal de discours patriotiques... Raté mon pauvre vieux, le message pacifiste a fait long feu. Qui saura aujourd'hui dire le sang, la puanteur de la mort et l'odeur de merde qui entourent le patriotisme en action ?

2 commentaires:

Xavier a dit…

Il s'est battu pour la liberté. Et c'est à ce titre que nous devons lui rendre hommage parce que nous sommes restés libres grâce à tous ces hommes morts au combat.
Les millitaires font la guerre, mais ils sont aussi garants de notre liberté. Un monde sans millitaire serait utopique, il restera toujours des hommes plus fous que d'autres.

Je suis patriote et pacifiste. Je supporte le drapeau bleu blanc rouge, je chante la marseillaise dans un stade, je suis fier de ma langue et de la culture. Je ne dénigre pas pour autant les autres cultures, bien au contraire, j'aime les découvrir et les partager.

Richard Lick a dit…

Je ne suis pas du tout certain que les militaires soient garants de quelque liberté que ce soit. Ni ici ni ailleurs. La guerre on peut s'en passer, c'est la seule chose à faire. Fuir s'il est déjà trop tard. Voici la leçon d'humanité des anciens combattants. Qu'on ne vienne pas dire que c'est de l'utopie. Méditons sur la fin de l'Urss. Méditons sur le refus de l'étoile jaune au Danemark durant la guerre. Méditons sur le mouvement d'indépendance de l'Inde. Il suffit que le peuple refuse d'obéir et toute tyrannie est vouée à l'échec. Ce qui est surprenant constatait La Boétie, c'est l'amour de la tyrannie.