17 octobre 2004

anarchiste

On n’y peut rien l’anarchie reste synonyme de désordre. C’est dans le journal : « le pays s’enfonce dans l’anarchie et le chaos ». Il arrive pourtant que l’Etat spolie ou que l’on massacre au nom de la raison d’Etat. Ce sont là des nécessités certes désagréables mais nécessaires pour assurer le bonheur de tous. Rien à voir avec cette dangereuse idée dont même les Bolcheviks se méfièrent, c’est tout dire. Ils prirent soin d’emprisonner tous les Anarchistes russes, pauvres naïfs qui crurent à l’émancipation populaire ! Pour les obsèques de leur leader Kropotkine, on les laissa sortir de prison avec promesse d’y revenir. Ils tinrent parole, les Bolcheviks en hommes de gouvernement sérieux les assassinèrent. Ces Anarchistes étaient dangereux : un responsable politique avisé ne tient pas sa parole. Il sait qu’on consolide le pouvoir non sur les alliances mais sur les trahisons.
Beaucoup jugent les anarchistes utopistes. C’est ignorer ce que sont les utopistes, en général des totalitaires, et ce qu’est l’anarchie. Les utopistes envisagent toujours de simplifier la situation en éliminant ceux qui sont hors cadre. Quant à l’anarchie, si la totalité des propositions politiques vise à renverser le pouvoir pour établir un régime considéré comme plus adéquat, l’anarchiste refuse le pouvoir et n’a nul besoin de s’en emparer. Certes dans l’histoire certains se sont fourvoyés grandement. En Espagne, jusqu’à devenir ministres.
Le pouvoir est maudit disait Louise Michel à ses juges. Le projet de l’anarchie n’est donc pas de remplacer une politique par une autre mais de tenter individuellement de désapprendre le pouvoir. Loin d’être utopiste, il s’agit donc d’une position quotidienne et pratique. Dans la famille avec sa femme ou ses enfants, dans la rue, au travail on peut essayer d’avoir un comportement anarchiste : s’opposer à la décision arbitraire, à l’exercice du pouvoir.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

interressante cette vision de l'anarchie, de la transporter au quotidien parfois agité. j'avais je dois l'avouer une vision assez réduite de ce phenomene jusque la, comme la plupart des gens je pense. je suis forcé de constater que malgré moi je suis parfois anarchiste dans mes envies et réactions si j'en crois cette définition et pourtant je ne vois pas le monde sans regles et sans homme pour représenter le pouvoir. un peu contradictoire c vrai ce doit etre une question d'échelle. j'en tire une conclusion qui n'engage que moi: on ne peut exercer l'anarchie que dans un environnement purement familier et de respect, il est impossible de la transporter à toute l'humanité. en effet celle ci est bien trop individualiste pour ne pas empieter sur les libertés de chacun et ce serait bien un comble

Anonyme a dit…

merci voilà une définition abrégée qui va permettre de clouer le bec de certaines personnes qui critiquent ce qu'elles ne comprennent pas!

Anonyme a dit…

ce n'est qu'une définition personnelle. Il y a autant de définition qu'il y a d'anarchistes. Vu au Vendée Globe sur le bateau du seul Américain de la course : sailing anarchy !