19 janvier 2006

alité

Comme la maladie des Rois me tient au lit, je lis. Jeremy Rifkin, entre autres. J'ai été frappé qu'il introduisit son chapitre sur les différences de politique étrangère entre les Etats-Unis et l'Europe par des considérations sur la peine de mort. Je pense à la reflexion qu'il voit juste : l'accepter d'un côté de l'Atlantique et faire de son abolition une condition sine qua non de l'adhésion à l'Union de l'autre est une divergence fondamentale dans la manière de voir le monde. Aujourd'hui pour maintenir la peine de mort après deux guerres mondiales et le reste, il faut être parfaitement cynique mais un homme peut l'être, pas un peuple. Reste une possibilité : être certain d'avoir raison et d'être dans son bon droit. Et voilà ce qui caractérise l'Amérique. Nous, la jeune "vieille" Europe nous n'avons plus depuis longtemps l'outrecuidance des certitudes.

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