03 avril 2006

grotesque

A défaut d’agir, il parle encore.
En 2002, il fut réélu triomphalement avec 19 % des voix.
En 2003, il perdit trois scrutins : départemental, régional, européen pour asseoir son pouvoir absolu sur des bases plus sures.
En 2005, il fit d’un projet de traité constitutionnel voté à 90% par les députés et sénateurs, un fiasco référendaire. Espérant un plébiscite facile, il prit le risque d’y sacrifier la construction européenne. Voici maintenant ce monarque vieilli, tel un roi shakespearien, donnant, par peur, raison à ses deux fils en guerre : de Villepin conforté pour la lettre et Sarkozy pour la méthode. De l’opposition du peuple français, de l’inintérêt du texte eu égard à ce qu’il faudrait faire, de la lutte contre le chômage, présentée maintes fois comme une priorité absolue, il n’a que faire.
Mais, bon dieu, le progrès existe : un tyran d’autrefois aurait sacrifiée à sa querelle de succession la jeunesse de France dans un bain de sang. Aujourd’hui, c’est dans le vide de paroles dépourvues de sens.

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