30 mars 2006

criminel

L’histoire retiendra peut-être que l’affaire avait commencé par l’initiative solitaire d’un premier ministre qui voulait faire semblant d’agir et se heurta à des opposants qui firent semblant de protester. En durant le conflit devint presque réel.
Quelle qu’en soit l’issue on peut déjà dresser un bilan. Il a réussi à unir les syndicats, requinquer l’opposition de gauche et diviser son propre camp, voilà de risibles maladresses.
Avoir ruiné une réflexion nécessaire sur les contrats de travail et conforté beaucoup de Français dans leur penchant immobiliste, est certainement beaucoup plus grave. Avoir désespéré encore un peu plus une jeunesse déjà écœurée par le manque de considération, —quelle joie y a-t-il à être une « variable d’ajustement » ?— une jeunesse déjà condamnée à vivre aux crochets de ses parents, c’est dramatique. Mais l’avoir poussée à épouser les vieux mythes nationaux : attendre son salut d’un Etat réputé protecteur et espérer un emploi à vie, c’est aujourd'hui un crime !

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