28 mars 2005

corvéable

Mesure de corvée du lundi de Pentecôte : lundi 16 mai
Cette mesure est injuste : il est anormal que les salariés financent seuls un effort relevant de la solidarité nationale, donc de tous les Français.
Cette mesure est malhonnête : tout travail mérite salaire, les corvées ont été abolies par le décret du 4 août 1789. Si seuls les salariés sont concernés , c'est que le Premier ministre les considèrent comme des feignants. Comme en 1938 après le Front populaire, comme sous Vichy : il faut remettre la France au travail nous répète-t-il!
Cette mesure est techniquement inadaptée : elle a été rejetée avec une grande unanimité par des économistes, des parlementaires, des partenaires sociaux, sauf les inféodés de Seillère et de Raffarin bien entendu...
Trop de paperasse en perspective pour qu'il reste beaucoup d'argent pour les personnes dépendantes.
Cette mesure est une véritable catastrophe sociale, culturelle, sportive, touristique, familiale, spirituelle, comme l'ont souligné à de nombreuses reprises les élus de terrain, les sondages dans le public, les responsables culturels et touristiques, les sportifs et les autorités religieuses.
Demandez que le Gouvernement suspende immédiatement l'application de cette loi, et qu'une vraie solution soit trouvée au problème réel de la dépendance. En tout état de cause, s'il s'avérait qu'un jour travaillé supplémentaire doive être imposé aux salariés, cette mesure doit être intégrée, après négociations, aux dispositions législatives existant déjà concernant la durée du travail.
Que faire ?
Premier acte : vous pouvez signer des pétitions, celle des Amis du lundi me semble sympathique et indépendante. http://perso.wanadoo.fr/milisoft/stuff/html/signer_la_petition.html
Deuxième acte : vous pouvez faire grève a priori en toute tranquillité.
En effet que vous soyez syndiqué ou non, vous pouvez tout à fait légalement faire grève le lundi de Pentecôte : vous êtes couvert par le mot d’ordre de grève national déposé par la CFTC (ou, le cas échéant, par tout autre syndicat).
Tout salarié peut s’associer à un mouvement de grève, même si aucune revendication particulière à l’entreprise n’a été formulée et même si le salarié est seul à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise.
Aucun document écrit ne peut être exigé de la part de l’employeur.
Dans le secteur privé, il n’y a pas de délai de prévenance, mais il conviendra par courtoisie d’indiquer à son supérieur hiérarchique son absence, la veille par exemple.
Dans le cas normal, l’employeur peut retenir sur le salaire de la personne en grève la fraction de salaire correspondant à la durée pendant laquelle le salarié est en grève. Aucune autre retenue ne peut être appliquée. En toute logique, la grève concernant un jour férié de travail non rémunéré, l’employeur ne devrait pas pouvoir retenir de fraction de salaire, puisque le travail de ce jour est explicitement déclaré comme non rémunéré. Toutefois, l’absence de jurisprudence sur ce cas incite à considérer avec prudence cette conclusion logique non définitive.

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