14 mars 2006

patriote

Un pays où l’on refuse d’accueillir ceux qui risquent leur vie pour y venir. Au motif que leur motivation est « économique », on les renvoie ; seule la persécution pour les idées est admissible dans ce pays. Un pays où la moitié des actifs travaillent directement ou indirectement pour l’Etat. Un pays où l’on supplie l’Etat d’intervenir quand une usine ferme. Un pays d’où on ne part pas, un pays où l’on ronge son frein bruyamment mais sur place. Un pays où la télé ne parle que des faits divers de « proximité » et des chanteuses de « chez nous ». Un pays où l’on ne parle pas les langues étrangères. Un pays qui s’enrhume à l’air du large. Un pays minuscule qui se croit grand et qui veut faire la leçon au reste du monde parce qu’autrefois on y a écrit les droits de l’homme. Un pays où désormais les jeunes risquent de naître vieux.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

N'oublie pas les chanteuses "d'cheu nos cousins" !

Et pourquoi ne parler que des chanteuses ? on importe aussi leurs chanteurs ... !

Anonyme a dit…

personnellement, j'ai toujours été étonné que nous jetions par dessus-bord des gens qui ont été capable de risquer leur vie pour venir travailler chez nous. Traverser le désert, la méditérannée, passer avec succès les différents barrages, traficants, douaniers, policiers, demande quelques compétences. Et au final on ne leur confierai pas la photocopieuse...

Je repense à cet ukrainien qui voulait, à l'automne de sa vie, visiter le pays des droits de l'homme, il passe toute les frontières ( et celle avec la pologne ne devrait pas être facile), arrivé à la frontière Franco-Allemande il s'est fait refoulé... (article de Libé à l'époque Juppéique que je n'ai pu retrouver dans leurs archives)
salut à toi Richard,

Phil